Dans la construction occidentale, on nous demande de tuer très rapidement le monde d’Abel. Mais de quel monde parle-t-on ?

Souvenez-vous, il y a fort longtemps, on racontait qu’il y avait deux frères, Caïn et Abel, qui étaient fils de Dieu. Un jour, Dieu vient voir comment ils vivaient.

Caïn est très fier, il a créé une cité merveilleuse, il aime à penser qu’il est un créateur comme son père.

Abel aime le monde que  Dieu lui a donné. Il est content d’en être le berger. Il apprécie les couchers de soleil, il sait aimer et voyager dans la beauté de la création. L’instant présent le nourrit et lui suffit, il vit dans la confiance du lendemain et reste enfant de la création.

Cette histoire est présente en chacun·e de nous.

Dès notre plus jeune âge, on nous demande d’avoir des objectifs, de nous battre, de construire nos  rêves, d’accomplir une mission, de créer des objectifs pour voir le chemin qu’il faut parcourir. Le monde de Caïn est le monde de celui qui « fait dans le monde du fer ». Il est prégnant en chacun·e de nous. Si je ne suis plus actif·ve, je n’existe plus.

La jouissance, le contentement, ce besoin d’être satisfait·e avec peu, ne sont pas des qualités acceptables dans notre monde. Ainsi, le monde d’Abel, très jeune, doit être éloigné le plus possible de notre vie.

Aujourd’hui, ce qui se passe à l’intérieur de nous est arrivé au niveau planétaire.

Le monde de Caïn s’est développé partout sur la planète, nous créons le monde sur le monde et si on se projette dans un futur technologique, on se demande où sera la place de l’humanité ? Le monde de Caïn veut l’éternité et célèbre l’arrivée d’un univers virtuel. Un monde contrôlé par l’esprit de l’Homme.

Mais il y a aussi le monde d’Abel, de ceux et celles qui n’ont jamais été aussi près de la nature, aussi désireux·se de vivre autrement, dans une forme de dépouillement et de contentement qui permet d’avoir la joie, sans l’excitation permanente, d’un futur qui devrait être merveilleux. Les humanistes, les écologistes, les tribus, se regroupent pour donner la parole à la Mère Terre et au monde vivant auquel nous appartenons.

Oui, ces deux mondes aujourd’hui ne partagent pas la même vision sur ce qu’il faut faire pour que l’humanité resplendisse demain. Mais dans tous les cas, la question de “la place” se pose pour soi, pour le monde.

Dans cette époque bouleversante à traverser, l’importance d’avoir sa place et connaître la place de l’humanité sera essentielle.

C’est le stage de cet été 2025. Nous irons  dans votre monde pour rencontrer le monde extérieur et nous demanderons à la hutte de Sudation de nous donner des réponses qui viennent du plus profond de la terre, de la mémoire de nos ancêtres qui sont l’arbre de vie dans lequel notre saison a fleuri.